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La récolte, la conservation et la préparation des plantes

 

Généralités

 Récolte

 

     Il est primordial de savoir reconnaître les plantes pour les récolter. Cette connaissance acquise, il faut savoir où, quand et comment y procéder.

 

     Les meilleurs résultats sont obtenus avec des plantes fraîches, qui sont d’ailleurs indispensables dans les cas de maladies graves. Chacun peut récolter des plantes fraîches dès le début du printemps, quelquefois, déjà fin février et jusqu’en novembre. D’aucunes peuvent même être récoltées l’hiver sous la neige pour peu que l’on sache exactement où les trouver (par exemple, la chélidoine majeure).

 

Pour les FLEURS, c’est au début de la floraison.

 

Pour les FEUILLES, avant et pendant la floraison.

 

Pour les RACINES, au début du printemps ou de l’automne. Pour les FRUITS, au moment où ils sont mûrs.

 

     Pour l’hiver, il faut se préparer une réserve de plantes séchées, mais pas trop importante. Il faut les récolter au moment où elles contiennent le maximum de leurs principes actifs. De plus, il convient de respecter les règles suivantes :

 

a)         ne récolter que des plantes saines, exemptes de parasites,

 

b)         récolter par journée ensoleillée des plantes sèches après évaporation de la rosée,

 

c)         ne ramasser les plantes que dans des endroits où il n’est pas répandu d’engrais chimique,

 

d)         ne pas récolter sur les berges de cours d’eau sales ou pollués, le long des talus de chemin de fer, de routes à fort trafic, d’autoroutes, et à proximité de complexes industriels,

 

e)         épargnez la nature (n’arrachez pas les plantes avec les racines, ne les saccagez pas),

 

f)         beaucoup de plantes sont protégées. De nombreuses plantes présentant le même principe actif ne le sont pas. exemple: oreille d’ours, protégée — primevère ou coucou, non protégée),

 

g)         ne pas écraser la récolte, ne pas l’enfermer dans des sacs en plastique, les plantes transpirent et noircissent.

 

Séchage

 

     Les plantes ne doivent pas être lavées, mais il faut les hacher menu. La récolte est déposée sur de la toile ou sur du papier non imprimé. Le séchage doit s’opérer à l’ombre aussi rapidement que possible ou dans des locaux chauds et bien ventilés (grenier).

 

     Pour les racines, écorces, et les parties de plantes très juteuses, il est souvent souhaitable de recourir à un séchage artificiel. En aucun cas, la température ne doit dépasser 35° C. Les racines, que l’on doit bien laver, le gui et les épilobes sont à hacher de préférence avant le séchage.

 

     Seuls les plantes parfaitement sèches peuvent être conservées pour l’hiver. Il faut les stocker dans des bocaux de verre ou dans des cartons (ne pas employer de récipients en plastique ou en métal). Les plantes doivent être protégées de la lumière. Le verre doit être teinté; le vert est préférable.

 

     Ne stocker que pour un hiver. Les plantes perdent leurs vertus curatives avec le temps et chaque année nous permet une nouvelle récolte.

 

Les tisanes: Infusions ou décoctions

 

     Les plantes fraîches sont hachées et mises en quantité voulue dans un pot en verre ou dans un récipient non métallique. L’eau est mise à bouillir, retirée du feu et versée sur les plantes préparées. Les plantes fraîches sont à infuser rapidement (une demi-minute suffit). La tisane doit être très claire : jaune clair ou vert clair.

 

     Les plantes sèches infusent plus longtemps (une à deux minutes). Une tisane préparée de cette façon est plus agréable au goût et à la vue. Les racines sont à mettre à l’eau froide, ne laisser bouillir que peu de temps et infuser trois minutes.

 

     La quantité nécessaire pour la journée est à verser dans une bouteille thermos et selon ce qui a été prescrit, à boire par gorgées réparties sur toute la journée. En général, on fait infuser une cuillère à thé bien remplie dans ¼ de litre d’eau (une tasse) sauf indication contraire pour certaines plantes.

 

Macérations

 

     Certaines plantes ne doivent pas être infusées (par exemple : mauve, gui et roseau odorant), car la chaleur détruit leurs vertus curatives. Il faut préparer des extraits à froid.

 

     Mettre la quantité de plante prescrite dans de l’eau froide et laisser macérer huit à douze heures (une nuit). On chauffe à température buvable (environ 45°, N.D.T.) et on conserve la quantité journalière dans une bouteille thermos rincée auparavant avec de l’eau bouillante. L’extrait à froid mélangé au décocté livre le meilleur des plantes. Pour cela, partager la quantité d’eau prévue en deux. Avec une moitié, préparer l’extrait froid pendant la nuit et filtrer le matin. Faire infuser les plantes filtrées dans la seconde moitié de l’eau et passer. Mélanger les deux solutions. Avec cette manière de préparer la tisane, on obtient non seulement les principes dissous à froid, mais aussi ceux libérés à chaud.

 

Teinture (alcoolat)

 

     Les teintures sont des extraits que l’on fait avec de l’alcool de grain ou de vin (alcool de fruit, N.D.T.) à 38 ou 40°. Une bouteille, un flacon à large col ou un autre récipient en verre fermant hermétiquement est rempli jusqu’au col, sans tasser, avec la plante utilisée et on recouvre d’alcool. Bien fermer le récipient et le laisser dans un endroit chaud (20° environ) pendant un minimum de deux semaines, ou plus si l’on veut. Secouer souvent, filtrer sur un tamis et presser afin d’extraire le jus restant dans les plantes. Les teintures se prennent, pures, soit par gouttes, soit diluées dans une tisane, ou appliquées en compresses ou en frictions.

 

Jus frais de plantes

 

     Les jus ou sucs frais de plantes sont pris en gouttes ou utilisés en tamponnages sur les endroits malades. On les prépare avec un appareil de ménage qui broie et centrifuge en même temps les plantes préalablement égouttées. Les jus doivent être préparés quotidiennement. On peut les conserver plusieurs mois au réfrigérateur dans de petites bouteilles hermétiquement fermées. Congelés à -20° C., les jus se gardent plusieurs mois. Ne pas dégeler plus que la consommation d’une semaine. A garder +4° C. Bien agiter avant emploi.

 

Les cataplasmes de plantes

 

     Faire bouillir de l’eau dans un récipient, y suspendre une passoire, dans laquelle on a mis des plantes fraîches ou sèches et couvrir. Au bout d’un certain temps, les plantes chaudes ramollies par la vapeur sont enveloppées dans un linge fin et posées sur la partie malade. Couvrir avec une étoffe épaisse en laine (ou de l’ouate cardée) et bander en place. Il ne faut pas ressentir d’impression de froid. Les cataplasmes de prêle des champs sont très efficaces. Il faut laisser agir deux heures au moins ou si possible toute la nuit (un couscoussier est parfaitement bien adapté pour la préparation).

 

Broyat ou purée de plantes

 

     Les tiges et les feuilles sont broyées et réduites en purée avec un rouleau à pâtisserie sur une planche (ou dans un mortier en bois). Étaler le broyat sur un tissu de lin et appliquer sur la partie malade. Maintenir l’appareil en place avec une bande crêpe. Couvrir chaudement (ouate cardée ou étoffe de laine). Cet emplâtre peut rester en place toute la nuit.

 

Préparation de pommades et d’huiles

 

     Hacher finement la valeur du contenu de 2 mains jointes bien remplies de plantes (environ 1,5 litre non tassé, ). Faire chauffer 500 g de saindoux comme pour faire sauter de la viande. Les plantes sont versées dans cette graisse chaude, remués et rissolés peu de temps. Retirer la poêle du feu, couvrir et laisser refroidir hors du feu. Laisser reposer une nuit. Réchauffer le tout le lendemain, filtrer sur un linge de lin et couler la pommade encore chaude dans des bocaux de verre ou en grès fermant bien.

 

L’huile se prépare de la manière suivante : Emplir un flacon à large col (ou une bouteille) avec des fleurs ou des plantes, sans tasser, jusqu’au col. Couvrir d’huile d’olive vierge (pressée à froid) deux doigts au- dessus du niveau des plantes. Laisser macérer 15 jours au soleil ou à proximité du poêle (à température douce, 20° C. environ, N.D.T.).

 

Les Bains de plantes: Bain complet

     Les plantes nécessaires seront mises à macérer dans l’eau toute une nuit. On utilise un seau (6 à 8 litres) plein de plantes fraîches ou 200 grammes de plantes séchées. Le lendemain matin, chauffer le tout et verser la solution obtenue dans l’eau du bain. La durée du bain est de 20 minutes. Le cœur doit rester hors de l’eau (température du bain 37° C). Après le bain, ne pas s’essuyer, mais s’envelopper dans une grande serviette ou un peignoir de bain et se coucher pour transpirer une heure au lit.

 

Bain de siège

 

     Pour un bain de siège, on prend % seau de plantes fraîches ou 100 grammes de plantes séchées et on opère comme pour un bain complet. Le corps doit être immergé jusqu’au dessus des reins. Observer les prescriptions propres à chaque plante (température 39° C.). Si on la conserve, l’eau d’un bain complet ou de siège peut, après réchauffage, resservir deux autres fois.

 

Enveloppements à la « liqueur du Suédois ».

 

     On imprègne de quelques gouttes de liqueur un morceau d’ouate, de cellulose ou de coton hydrophile de taille approprié à la partie à traiter et on l’applique sur l’endroit malade, qu’il faut absolument enduire auparavant, légèrement, de saindoux ou de pommade au souci pour éviter une déshydratation de la peau par l’alcool de la liqueur. Une feuille de plastique est posée sur la compresse pour éviter de tacher le linge. Bander avec une étoffe chaude et éventuellement une bande Velpeau. Laisser agir la compresse deux à quatre heures. Si le patient le supporte, on peut la laisser en place toute la nuit.

 

     Après le traitement, poudrer la peau. Dans le cas de peaux très sensibles qui présenteraient une inflammation, laisser moins longtemps en place ou retirer de temps en temps la compresse. Les personnes présentant une allergie malgré ces précautions, ne mettront pas de feuille plastique sur la compresse et la recouvriront seulement d’une étoffe chaude. N’omettre en aucun cas l’enduction de la peau avant la mise en place de la compresse. En cas de démangeaison, se servir de pommade au souci.

 

Les enveloppements à la «Liqueur du Suédois» n’obligent pas à rester couché. Si les compresses sont bien fixées, on peut s’asseoir ou même vaquer à ses occupations domestiques.

 

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16/02/2016
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