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Présentation de Robert Masson


Un pistolet dans l'assiette, Présentation de Robert Masson

"Un Pistolet dans l'assiette"

Interview de Robert Masson

par Régis&Greg Production

Crédit image: Wolfgang Zwanzger: fotolia.com

 

Ce document est la retranscription d'une entrevue de presque 3 heures, disponible en vidéo à ces adressses:

Partie 1:

https://www.youtube.com/watch?v=Z2AxsJhcipY

Partie 2:

https://www.youtube.com/watch?v=BESwT7GM_Pg

Relue et approuvé par Robert Masson le 29 juillet 2016.

 

-    Bonjour Monsieur Robert Masson.

 

-    Ravi de vous rencontrer, bonjour !

 

-    Dans un premier temps, je vais vous demander de vous présenter à nos auditeurs.

-    Lorsque j’étais adolescent, j’étais atteint d’une très grave maladie et pour la médecine je n’avais que quelques années à vivre. Alors j’ai cherché simplement à voir s’il n’y avait pas d’autres choses qui pouvaient me tirer d’affaire. On avait dit à ma mère que si j’atteignais 18 ans ce serait un cadeau de Dieu.

 

Elle me l’a dit après parce que quand je l’ai vu en larmes en descendant les services de cardiologie de Pfastatt, j’ai bien compris que ce n’était pas très beau ce qui avait été dit. Alors j’ai cherché ailleurs et j’ai eu la chance de comprendre assez vite ce qui me rendait malade. Je mangeais toute la journée du cacao et du sucre à la petite cuillère, j’adorais lire, et toute la journée je mangeais cela. J’avais horreur des crudités et pour faire l’homme comme les copains je fumais un petit peu. Bon, j’ai arrêté bien sûr le tabac, j’ai eu une nourriture plus équilibrée, des crudités au repas, mais surtout, j’ai arrêté de manger du sucre et du cacao toute la journée. En quelques mois, mes symptômes se sont estompés, je ne pouvais pas courir 20 mètres, impossible de courir.

 

A un moment donné, je me souviens, je revenais d’un match de foot en tant que spectateur, au stade Auguste-Bonal à Sochaux, et là j’ai dû m’asseoir sur une murette à ne plus pouvoir bouger. J’ai fais prévenir ma mère qui est venue me chercher. J’avais un genou gonflé : rhumatisme articulaire aigu, grave, donc le coeur très atteint. Donc en changeant mon mode de vie, j’ai pu me guérir tout doucement. Et après, je devais avoir vers les 25 ou 30 ans, j’ai rencontré celui qui était le plus grand propagateur de la naturopathie en France : Pierre Valentin Marchesseau. Un grand monsieur, au visage de prophète, avec des visions de prophète, quelqu’un d’extraordinaire ! J’ai été son collaborateur 20, 30 ou 40 ans je ne sais plus, il m’appelait son fidèle lieutenant, et je partageais tous ses points de vue en ce qui concerne la santé et la vision globale du monde, sauf en nutrition ou, hormis la question de frugalité et la question du « bio » - on appelait pas cela comme çà à cette époque, on appelait çà « l’état naturel » -, j’étais entièrement d’accord avec lui mais pas d’accord sur le fait de consommer des quantités énormes de fruits et sur le fait de manger tout cru et sur le fait de séparer les aliments protidiques des aliments farineux car bien sûr je l’avais mis en pratique, à cette époque, et j’améliorais ou guérissais déjà le psoriasis, l’arthrose, l’eczéma, l’asthme, mais paradoxalement les gens me disaient

 

« oui, çà va mieux, mais je ne peux plus faire de sport, je ne peux plus avoir de rapports sexuels, je suis crevé-e en permanence »

 

et je me suis dit il y a quelque chose qui ne colle pas, on guérit d’un côté et on esquinte les gens d’un autre côté. Alors là, j’avais énoncé cette petite loi : tout séparatisme alimentaire simplifie la digestion et de ce fait diminue les fermentescences et les putrescences, mais certains séparatismes, notamment farineux-protéines, entraînent perte de poids, de vitalité et d’énergie. Donc c’était une constatation.

 

A partir de là, j’ai été en désaccord avec Pierre Valentin Marchesseau et bien sûr il m’a demandé de ne plus enseigné chez lui, puisque je disais clairement que je ne pouvais pas être d’accord avec des méthodes qui entraînaient une dévitalisation. Après, j’ai été sollicité pour travailler dans une école, la SISMA, qui était à un moment donné l’école la plus importante au monde de naturopathie puisqu’il y avait 330-350 élèves, c’était énorme. Et puis comme avec ces personnes, bien que je sois toujours resté ami avec, je n’arrivais pas à toucher mon salaire, il fallait bien que je vive, naturopathe ou pas, alors j’ai fondé ma propre école et j’ai rencontré Sandrine qui a beaucoup propagé mon « image de marque » si je peux dire et qui a beaucoup agrandi cette école et maintenant, quoique étant séparés, nous sommes toujours la tête du CENA. Donc voilà un peu mon parcours.

 

-    Si je peux me permettre, du coup, on vous a diagnostiqué votre problème cardiaque à quel âge ?

 

-    Autour de 13 ans.

 

-    Et vous en avez combien à présent ?

 

-    Je vais avoir 85 ans. D’ailleurs voyez, quand je pratiquais les méthodes naturelles, toujours nourriture bio certes, frugales certes, mais dissociées car bien sûr j’ai expérimenté aussi sur moi. A cette époque j’allais voir ma mère qui habitait Montbéliard, je partais de Paris jusqu’à Montbéliard, un peu moins de 500km, j’étais obligé de m’arrêter tous les 100km pour dormir, maintenant, plus de 50 ans après, je peux faire le trajet d’une seule traite. Si ma nourriture est restée bio, j’ai très rapidement vu le danger de cette méthode et je l’expliquais tout le temps dans mes conférences. Donc pour moi, c’est une erreur gravissime, dont nous parlerons je pense, de séparer aliments protidiques et aliments farineux.

 

 1.Confusion entre protéines et aliments protéiques

 

 


31/05/2019
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