A petaouchnoc

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Consoude (Symphytum officinale)

 

                             

 

   Langue de vache, grande consoude, oreille d’âne, herbe aux coupures, herbe aux charpentiers, herbe à la couture, toute bonne.

 

Indications:

 

Muscles déchirés, tendons distendus, blessures musculaires, foulures,  fractures ouvertes, fractures fermées, plaies, crevasses de la peau, eczéma, arthrose, arthrite, douleurs osseuses...

 

  Cette plante médicinale est l’une des meilleures et irremplaçable Que la nature nous a donnés. Elle soigne et guérit les fractures et les déchirures musculaires. Interdite de vente en France mais pas en Allemagne ni en Suisse ni au Portugal.

 

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  Souder est évidement sa vertu principale. Pline affirmait que si on met sa racine à bouillir avec de la viande hachée, celle çi se reconstitue en un seul morceau et les anciens traités médicaux la disent propre à réunir les plaies. Elle est employée depuis des millénaires pour cicatriser les blessures et les ulcères.

 

   Elle pousse sur des prairies humides, en lisière des champs, dans des fossés humides et au long des cours d’eau. On la trouve aussi le long des clôtures ou sur les déblais, où elle fleurit tout l’été. Les feuilles sont rugueuses et très pointues. La racine pérenne, brune foncée ou noire à l’extérieur est blanche ou jaunâtre à l’intérieur, grosse comme le pouce et est très visqueuse au toucher.

 

   A la coupe, elle exsude un lait gras et collant. La consoude a une racine très profonde et difficile à détruire par arrachage. On déterre les racines au printemps ou à l’automne. Il faut les déterrer avec une pelle tranchante. Les parties fraîches sont à ramasser avant et pendant la floraison.

 

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     L’alcoolat de consoude qu’on peut préparer facilement soi-même, a un effet merveilleux et puissant. Des malades, qui pendant des années ont été traités avec tous les moyens possibles, contre les rhumatismes et les gonflements articulaires, sans résultats, éprouvent maintenant généralement un soulagement rapide avec l’alcoolat de consoude.

 

     Une femme qui ne pouvait presque plus se servir de son bras droit (l’articulation de l’épaule était presque immobilisée, le médecin avait diagnostiqué une ankylose totale) s’est badigeonnée chaque jour, l’épaule et le bras droit, avec de l’alcoolat. De jour en jour, elle a senti sa douleur s’atténuer. Aujourd’hui, les articulations sont redevenues normales et elle peut à nouveau s’occuper de son ménage. Les feuilles de consoude ébouillantées et utilisées en emplâtre chaud toute une nuit sur les membres paralysés, soulagent le mal, quand celui-ci provient de surmenage, de luxation, de foulure, ou d’apoplexie.

 

    Après une fracture une possible suppuration de l’os peut être guérie avec des cataplasmes de farine de consoude ( racine de consoudre séchée au four et passée dans un moulin à café).

 

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     Des déformations au poignet ou au pied peuvent être guéries de cette manière. La farine de consoude se trouve chez les herboristes et pharmacies allemandes. Je veux aussi attirer l’attention sur le fait que même des hémiplégies peuvent être valablement traitées avec des enveloppements ou des cataplasmes de consoude, qui apportent souvent un soulagement.

 

    Des enveloppements de farine chaude soignent aussi les escarres variqueux, les gonflements musculaires, les rhumatismes, la goutte, les tumeurs, le torticolis, les douleurs des moignons d’amputation et aussi les escarres des jambes.

 

     Avec les racines, on peut aussi faire une tisane qui est utilisée contre les bronchites, les difficultés de l’appareil digestif, les hémorragies stomacales et les infections de la plèvre. On boira deux à quatre tasses par jour, par gorgées. Pour les ulcères d’estomac, préparer une tisane composée de 100 grammes de consoude, 50 grammes de souci et 50 grammes de polygonum aviculaire (renouée des oiseaux).

    

   Je reviens sur les teintures de consoude. Des compresses sont recommandées pour les blessures internes et externes, pour toutes les meurtrissures, les bleus et les fractures.

 

   Je me suis gravement déchiré les muscles et les tendons de l’épaule. Je me suis guérit en trois mois avec des tisanes et des compresses chaude de consoude.

 

     Les feuilles de consoude sont utilisées non seulement en compresses mais aussi en hydrothérapie, sous forme de bains, contre les douleurs rhumatismales, la goutte, les douleurs osseuses, les troubles de la circulation et les lésions des disques intervertébraux. Des bains partiels peuvent être utilisés pour les troubles circulatoires des jambes, les varices, et les soins après fracture.

 

    Dans de nombreuses régions, on trempe les feuilles de consoude dans la pâte à frire ou on en fait des omelettes. Comme cela, toute la famille profite des bienfaits de la plante.

 

    Outre le calcium, phosphore et potassium, la consoude contient de nombreuses vitamines, métaux et oligo-éléments: vitamine A, carotène, C, B12, E, fer, silice, zinc... La silice est utilisée pour ses propriétés reminéralisantes.

  

     L'exemple de la consoude est rare dans le monde végétal: elle est capable d'extraire la vitamine B12 du sol.

  

    La consoude contiendrait un nombre impressionnant d'acides aminés (18) dont la méthionine, tryptophane, lysine, isoleucine, niacine, choline, acide panthoténique. Cela en fait une plante relativement riche et concentrée en protéines (jusqu'à 35 % de la matière sèche) On note  aussi  la présence de mucopolysaccharides, glycosides, beta-sisterol, saponines stéroïdes, triterpénoïdes.

 

    Les mucilages sont surtout présents dans la racine. Ils confèrent des propriétés adoucissantes et expectorantes.

 

   Allantoïne, une molécule aux fonctions simili-hormonales confère à la consoude des propriétés extraordinaires d'accélérateur de la multiplication cellulaire exploitées de nombreuses façons. Cette allantoïne se trouverait deux fois plus concentrée dans la racine que dans les feuilles et le cultivar Bocking 14 en contiendrait le plus. Les tiges et les nervures en contiennent une quantité intermédiaire.

 

    La consoude n'est pas un antiseptique au sens actuel du mot, c’est un inhibiteur bactérien ralentissant la croissance des bactéries, ce qui permet de l'utiliser sur les plaies ouvertes.

 

    L'acide rosmarinique lui confère des propriétés anti-inflammatoires et antirhumatismales.

 

   Des tannins sont à l'origine des propriétés astringentes et hémostatiques.

 

UTILISATION

 

    Préparation de la tisane de racine: 2 cuillères à thé de racine coupée menu sont mises à macérer dans ¼ de litre d’eau froide, pendant une nuit. Le matin, chauffer légèrement et passer sur un tamis. Boire par petites gorgées.

 

   Tisane pour ulcère d’estomac: Faire bouillir une cuillère à thé bien remplie du mélange, dans 1/4 de litre d’eau: laisser infuser 3 minutes, puis tamiser. 3 à 4 tasses par jour, à boire chaudes, par gorgées.

 

   Sinapisme de farine: Moudre finement des racines bien sèches. Mélanger rapidement la farine dans une tasse avec quelques gouttes d’huile de table et de l’eau très chaude. Étendre la pâte molle sur une toile de lin, appliquer chaud sur la partie malade en entou­rant d’une bande.

 

Compresses de feuilles (fraîches): Laver les feuilles fraîches, les écraser avec un rouleau à pâtis­serie sur une planche. Les mettre sur la partie malade et les maintenir en place avec une bande.

 

    Compresses de feuilles (bouillies): Ébouillanter les feuilles et en faire un cataplasme chaud, puis bander. Pour la nuit, pour garder la chaleur et ne pas tacher les draps, filmer avec un film alimentaire.

 

    Bains complets: Mettre le soir 500 grammes de feuilles fraîches ou sèches dans 5 litres d’eau froide. Laisser macérer toute la nuit. Le lendemain, faire bouillir et mettre le bouillon dans l’eau chaude du bain (voir Généralités à bain complet).

 

    Bain de siège: Même procédé, mais seulement 200 grammes de feuilles.

 

   Teinture de consoude: Des racines fraîches sont lavées et brossées, coupées menu. Remplir un flacon jusqu’au col sans tasser. Couvrir d’alcool (38 à 40°) et laisser 15 jours au soleil ou dans un endroit chaud (20° environ). L’alcool doit recouvrir les racines.

 

   Pommade de consoude: 4 à 6 racines sont hachées menu, puis sont mises à cuire dans 250 g de graisse de boyau de porc (saindoux). Laisser reposer une nuit. Réchauffer le lendemain, tamiser sur un linge et presser. Remplir de petits pots qu’on conserve au réfrigérateur. Cette pommade peut remplacer des enveloppements et est irremplaçable pour traiter des blessures chez l’homme et les animaux.

 

  Vin de consoude: 2 à 5 racines sont hachées menu après lavage (75 g environ) et mises à macérer dans un litre de vin blanc pur pendant 5 à 6 semaines minimum. C’est un remède souverain pour les problèmes pulmonaires.

 

 

  Purin de consoude : Un kilo de plante fraîche pour 10 litres d'eau (de préférence eau de pluie ou de source).

  

    Hacher grossièrement les plantes. La fermentation prend 15 jours à 18°C. Elle peut être plus longue au printemps, ou plus rapide en été. Ca sent moins mauvais que le purin d'orties !! A utiliser dilué de 5 à 30%, sur le sol, pas sur les feuilles. La consoude s'utilise en particulier pour les plantes donnant fruits ou tubercules. Vous pouvez ajouter à la macération prêle, absinthe, tanaisie, thym, etc. pour y rajouter des propriétés insecticides et désinfectantes. N'oublions pas l'ortie, bien sûr, avec laquelle elle forme un engrais très complet.

 

    La consoude sert aussi à faire de la teinture : Avec feuilles et tiges, avec de l'alun comme mordant, on a du jaune, avec de l'étain du jaune citron, avec du chrome un orange clair.

 

   Les propriétés médicinales de la consoude viennent de l'allantoïne qu'elle contient, qui est un très puissant activateur de croissance cellulaire. Pour cet usage, on préfère la racine, qui en est bien plus riche. Comme on l'a vu précédemment, ne pas abuser en usage interne, mais il n'y a pas de restriction pour l'usage externe, les alcaloïdes n'étant pas absorbés par la peau. Cependant, dans certains pays comme le Canada, les produits contenant de la consoude - même concernant l'usage externe - sont interdits.

 

   La consoude était très utilisée par les nourrices, qui souffraient fréquemment de crevasses aux seins : elles creusaient un trou dans une racine de consoude, et y mettaient leur bout de sein.

 

Les feuilles de consoude cuites, en cataplasmes, sont depuis longtemps utilisées pour guérir l'eczéma des animaux.

 

 

Mots clefs: soins par les plantes, consoude, muscles déchirés, tendons distendus, blessures musculaires, fractures ouvertes, fractures fermées, plaies, crevasses de la peau, eczéma, teinture, compresse, Langue de vache, grande consoude, oreille d’âne, herbe aux coupures, herbe aux charpentiers, herbe à la couture, foulures, arthrose, arthrite, douleurs osseuses



26/02/2016
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